Les nouveaux défis des logements classés G

La loi Climat et résilience, adoptée en 2021, a pour objectif de réduire l'empreinte carbone des logements en France. Elle prévoit de classer progressivement les logements à faible performance énergétique comme indécents. Depuis 2023, les logements classés G+ sont déjà concernés, et depuis 2025, tous les logements classés G le sont également. Cette mesure s'inscrit dans une démarche globale visant à rehausser les standards énergétiques des habitations, avec des échéances futures pour les classes F en 2028 et E en 2034.

Les propriétaires ont l'obligation légale de fournir un logement décent. En cas de non-conformité, les locataires peuvent demander des travaux ou même saisir un juge pour obtenir une mise en conformité. Cependant, l'interprétation de la loi reste floue : s'applique-t-elle à tous les logements depuis le 1ᵉʳ janvier 2025 ou seulement lors de nouveaux contrats ou renouvellements ? Cette ambiguïté a conduit à des divergences d'opinions et à une proposition de loi visant à clarifier le texte, qui a malheureusement été bloquée à l'Assemblée nationale.

Pour les propriétaires, il est crucial de se préparer dès maintenant à ces changements. Envisager des rénovations énergétiques peut non seulement éviter des complications juridiques, mais aussi valoriser le bien sur le marché. Pour les locataires, il est important de connaître ses droits et de ne pas hésiter à demander des améliorations si le logement est jugé indécent. Plus de 108 000 logements classés G ont déjà été rénovés depuis 2022, prouvant qu'il est possible d'améliorer la situation.